Sainte Anne, yoles rondes 

  Fin juillet le tour de Martinique des yoles rondes fait une étape à Sainte Anne. Le spectacle de ces yoles est toujours impressionnant. Les équipages qui assurent l'équilibre de la barque prennent appui sur des perches en bois (bois dressés). Ils sont souvent à l’extérieur de la yole. Le mouillage se retrouve d'un coup très encombré par des catamarans et des voiliers qui suivent la course au jour le jour. Ces équipages là, nous les observons de près car la course est l'occasion de grandes beuveries et les skippers ne sont pas toujours cleans, sans compter les gens qui louent des bateaux à moteur sans aucune idée de la navigation. Hier à la tombée de la nuit, j'ai eu une angoisse en constatant qu'un de ces bateaux arrivait droit sur nous. En fait le pilote voulait savoir où se trouvait la "Pointe Borgnesse". Nous lui avons volontiers indiqué que la pointe se trouvait... à l'opposé ... de l'autre côté de la baie !

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On y est, j'aperçois, au fond de la baie, du côté du diamant le rush du lancement de la course. Petit à petit l'armada émerge de la brume de sable. Non, ce ne sont pas des voiliers au mouillage, mais tous espèrent y trouver une place. Mon angoisse de la veille se transforme en grosse inquiétude à l'approche de cette flottille hetéroclite. Le voilier est vite cerné de catamarans et toutes sortes d'embarcations louées pour l'occasion, musique à donf, ambiance see , sun, rhum and string.
Posté dans mon cockipt j'éloigne (du moins je crois) d'un oeil circonspect mais vénéneux ceux qui s'approchent de trop. Nos voisins des îles vierges britaniques ont levé l'ancre en quatrième vitesse et se sont fait la malle dès le début des hostilités. Le mouillage est vite encombré de bateaux de toutes tailles. Difficile dans ces conditions de faire des photos du passage de la bouée.
Les ponts des bateaux se transforment en dancings. La nuit s'annonce bruyante et animée. C'est parti pour le deuxième baby boom de la Martinique, le premier ayant lieu durant le carnaval. Nous ne ferons pas notre petite natation autour du voilier car le rayon de sécurité (-5m autour du voilier) que nous nous sommes fixé au mouillage est sans cesse violé par les scooters de mer ou autres imbéciles qui zigzagent plein pot entre les bateaux.
Michel du voilier Manuae m'appelle sur mon portable, il est dans la même situation, mouillage saturé. Il ne voit plus notre voilier, je le rassure, nous sommes toujours entiers.

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Le lendemain les yoles s'élancent vers le sud pour ensuite remonter sur Le François. Certaines coupent par le mouillage et passent à côté du voilier.

Juillet 2014, Bricolage, bricolage ! 

  Toujours pas de plages de sable blanc !
Pendant que Renée continue ses navettes vers Ducos j'en profite pour faire quelques bricoles sur le voilier.
La caisse à eaux noires a trouvé sa place dans le cabinet de toilette arrière.

Caisse

Banjo

  Sur le pont, le nable de remplissage d'eau douce du réservoir avant n'est pas étanche. L'eau de pluie s'écoule le long du tuyau et s'accumule dans un puits extérieur sur le réservoir. Comme le réservoir se trouve sous la couchette double de la cabine avant il a fallu déménager "la chambre" dans le salon pour assécher complètement. J'en profite pour vérifier que le caisson supérieur du réservoir est bien étanche sur tout son pourtour. La trappe de visite wale est mastiquée au sicaflex suite à une précédente mésaventure.

Banjo

  Plus ennuyeux, le gas-oil fuit en goutte à goutte sur le banjo de retour du gas-oil fixé sur la pompe d'injection. Le flexible est démonté et resserti dans les ateliers de Proflex après avoir été raccourci. Après remontage, Il s'avère que la pompe à injection fuit également au niveau du joint du bloc de sortie des tuyauteries haute pression. Comme nous sommes obligé de désamorcer le circuit pour faire la réparation je préfère retourner au ponton. Je n'ai pas envie de me trouver au mouillage avec un moteur hors service, d'autant plus que les premières "ondes tropicales" actives se développent en atlantique.

Ci-dessous le fichier grib "vent" de la tempête tropicale "Bertha" que nous avons à l'œil. Elle devrait atteindre la Martinique le premier week-end d'août.

nemo

 


La suite...

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