Septembre 2014, Ile de Ronde - Grenade

Grenade appareil photo

Nous avions prévu de quitter Tyrell Bay vendredi pour Grenade mais les prévisions météo ne sont pas bonnes. Encore une onde qui doit passer, suivie d'une autre...A défaut d'avancer dans notre périple, la pluie nous permet de rincer le bateau et de remplir les réserves d'eau. On fait la sieste, la lecture, c'est humide, gris et chaud. Pas de soleil, pas de vent donc pas d'énergie pour charger les batteries, on se met en mode économie mais au bout de quelques heures, on met le moteur en marche pour garder un peu de froid dans le frigo. Samedi soir, Christian pêche deux carangues qui feront notre déjeuner du dimanche.

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Finalement nous profitons lundi d'une éclaircie pour mettre les voiles direction l'Ile de Ronde, sur la route de Grenade. Une navigation sympathique à la voile de trois heures qui nous mène au mouillage de cette petite île qui n'a de ronde que le nom. Nous croisons encore un rocher du nom de "Diamant". Il semble que dès qu"une île a une une forme de canine on la nomme diamant...
Les trois autres bateaux déjà sur la place nous indiquent le bon endroit où jeter l'ancre.
Juste le temps de déjeuner , de faire la sieste, une petite trempette dans l'eau claire et de nouveau les nuages s’amoncellent au dessus de nos têtes et voilà le retour de la pluie. Et c'est reparti pour des heures... Les averses s'arrêtent en fin de matinée du mardi mais le ciel reste bas et chargé. Christian bricole à l'entretien du moteur le matin, l'après midi il fait du pain. Renée tricote après s'être remise d'un petit coup de faiblesse ( ça roule plus l'odeur du gazole, beurk) .
Ce n'est que le soir que le soleil perce un nuage au moment de son coucher pour nous offrir un beau spectacle.
A l’île de Ronde nous n'avons pas vu un seul pêcheur.

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Un "Diamant rock" ; coucher de soleil ; les Sisters

Nous appareillons mercredi de bonne heure (avant huit heures!) pour rejoindre Saint Georges, la capitale de Grenade. Mercredi (combien déjà ?, t'es sûre que c'est mercredi ? ) le soleil est au rendez vous mais il n'y a pas de vent.

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Nous passons entre l'île et les sisters rocks qui abritent une colonie de fous.
Nous passons au large d'un volcan sous-marin dont l'approche est interdite car en cas de dégagement de gaz les bateaux peuvent couler par manque de flottaison.
Après une heure à la voile, nous nous se résignons à mettre le moteur, ça recharge les batteries, le dessalinisateur tourne à fond, le frigo un peu plus fort, nous rechargeons les téléphones , l'appareil photo.
La mer est belle et c'est un plaisir de longer la côte ouest de Grenade et de voir défiler les villages et les maisons qui émergent de la végétation luxuriante.

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La côte ouest de Grenade ; Saint George's

La baie de Saint Georges sera notre lieu de mouillage , au moins pour la nuit prochaine ou davantage : la vue sur la ville est engageante et ça donne envie d'aller y voir de plus près.

Saint George's 

Samedi 27 septembre, quelques petites balades nous ont permis de découvrir la capitale de Grenade.
La marina de port Saint Louis au sud de la ville accueille les bateaux de passage. Les services aux plaisanciers sont regroupés dans un petit complexe de cases colorées. Derrière la petite capitainerie on trouve les customs ainsi qu'un restaurant avec piscine. Toutefois, les panneaux "privacy dock" ne permettent pas de laisser l'annexe trop longtemps, des gardiens veillent. Priorité donc aux usagers du port dont nous ne faisons pas partie.

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Le quartier de Carénage

Heureusement, nous trouvons où laisser le dinghy: au ponton du Grenada Yach club. Le supermarket et la station service shell ont eu la bonne idée d'installer de petits pontons bien pratiques pour aller faire les courses. Y a plus qu'à traverser la route avec nos bidons pour le carburant ou nos sacs de victuailles. Nous découvrons "food-land", c'est le premier vrai magasin alimentaire que nous trouvons depuis notre départ. Il n'y manque que le choix de fromages, ici c'est babybel, vache qui rit, cheddar et encore cheddar. (c'est vite dit car il manque aussi de la viande fraiche, des fruits, des légumes...)

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Pour se rendre en ville, rien de plus facile: de nombreux taxis et bus collectifs font la navette entre Saint George's et le Lagoon. Les rabatteurs n'arrêtent pas d'interpeller les piétons. Pour 5 EC$ (1,44 €) pour nous deux, autant ne pas se priver , surtout que le soleil cogne fort. A l'interieur du taxi c'est ambiance Bob Marley ! on roule à gauche, mais ici c'est normal.
Nous nous rendons au nord de Saint George's où se trouvent le marché et les vendeurs de poissons, juste après le terminal de croisière. Les gens sont aimables, sur les piliers des panneaux rappellent "no obscenity language".
La ville est construite à flancs de collines, il faut donc grimper pour rejoindre les points de vue et les églises. En fait, seule la cathédrale romane catholique est encore en état. Des deux autres églises, il ne reste que les clochers et leur horloge figée. Certains bâtiments n'ont pas été reconstruits depuis le cyclone Yvan qui a dévasté la ville en 2004, et certaines toitures n'ont pas été refaites.

Nous prenons une petite route qui monte jusqu'au fort Georges. Le site est en ruine mais abrite les bâtiments neufs de la direction de la police.

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Les nouvelles armes de Nemo ; Port Louis ; Grenade, côte sud-ouest

Nous pouvons toutefois monter sur la vigie qui offre une vue magnifique sur la ville, la baie et la pointe sud ouest de Grenade. Un couple de canadiens vient discuter un moment avec nous de la pauvreté de l'île. Ils ont visité une rhumerie et ils n'ont pas vraiment été séduit par l'hygiène locale. Ils nous ont demandé des informations sur la Martinique et nous leur avons vendu la Guadeloupe.

Après cet intermède nous descendons au sud de la ville sur les quais de carénage. Nous trouvons un restaurant à la décoration un peu surprenante, le BB's Crabback. , on commande des crevettes: elles nagent dans une sauce rose avec des mangues fraiches, aïe aïe aïe, ça fait peur... ben pas du tout, c'était très bon et au dessert une glace coconut (divine) pour Renée et banane flambée pour Christian. Enfin de la vraie cuisine car jusqu'à présent nous n'avions eu que des assiettes pas très savoureuses.
Le chef, Brian Benjamin, a été récompensé plusieurs fois pour son talent et sa "callaoo and okra soup" est très réputée. A l'intérieur du restaurant, les murs et le plafond sont couverts de graffitis, les marques laissées par les clients satisfaits sans doute. Il y en a beaucoup !

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La pose photos ; on n'est pas toujours obligé de sourire, une bulle pour Riga

Après cet excellent repas, je ne peux résister à ajouter ma griffe. Comme j'ai une pensée pour d'autres navigateurs, je laisse une bulle pour Loul et Nadine sur Riga. Peut-être viendront-ils la remplir un jour ? si le vent les pousse, une nouvelle fois, vers l'île de Grenade.

 


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