NEMO DE MARINE – juillet 2014

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Juillet 2014, Le Marin, Sainte Anne

1ier juillet, encore un déménagement, nous quittons notre pied à terre de Rivière Salée pour aménager sur le voilier qui devient notre nouvelle résidence pour les mois à venir.
La première quinzaine a été plutôt rude au port du Marin entre le déménagement et les différents prestataires qu'il a fallu bousculer pour finir les travaux avant le week-end du 14 juillet. Trois jours qui seront consacrés à divers essais en mer.
Nos derniers colis arrivés de métropole, pour les produits non disponibles chez les shipchandlers locaux (où souvent très chers en Martinique) nous attendent à la capitainerie du port.

La saison de l'hivernage et des cyclones commence, presque tous nos amis de ponton sont partis, certains vers le sud avec leur voilier pour se mettre à l'abri hors de la route des cyclones, les autres sont rentrés chez eux après avoir hiverné leur bateau.

La trinquette est enfin livrée, la forme yankee permet de la garder au-dessus de l'annexe et elle passe bien devant le mât sans s'accrocher au radar. Il reste à définir le passage des écoutes et où la ranger lorsque nous serons au mouillage. Un sac est prévu pour l'installer rapidement sur l'étai volant.

Un déssalinisateur de 50l/h est également installé sous une banquette. Il produira de l'eau douce presque quotidiennement ce qui nous permettra de réduire notre stock en bouteilles d'eau. Nous gagnerons ainsi de la place pour d'autres vivres et boissons. Il assurera l'approvisionnement complèmentaire pour les douches et la lessive.

Le 12 juillet la drisse de la trinquette est montée avec son réa en tête de mât. Par manque de place, la drisse du génois est ramenée au pied du mât avec un bloqueur. Le dernier panneau de pont est posé in-extremis.
Après un dernier ravitaillement, nous quittons le port du Marin le 13 au matin. Nous allons nous installer au mouillage face à Sainte Anne pour tester nos nouveaux équipements.

Renée à la barre trouve le bateau bien lent. Une fois l'ancre jetée, un coup d'oeil sous la coque et nous comprenons pourquoi. Une vrai pelouse d'anémones recouvre entièrement la partie immergée de la coque ainsi que la quille et le safran. Une colonie de coquillages s'est installée sur l'hélice.

Nous profitons du beau temps pour nager un peu. Christian commence à gratter la coque en PMT. Dimanche nous poussons avec l'annexe jusqu'au voilier de Michel et Véronique qui nous ont invité à venir boire un verre en fin d'après-midi.
Le reste du week-end est partagé entre farniente et petit-bricolage. Nous faisons la mise en service et la prise en main du déssalinisateur. Il fonctionne bien. Sans le forcer, nous obtenons 12l d'eau en 20 mn.
Lundi, Christian s'immerge en comnbinaison et se leste avec la ceinture de plonb pour essayer le narguilé. Ce petit compresseur est équipé d'un long tuyeau terminé par un embout respiratoire. Il permet de plonger sous la coque en automonie pour de petits travaux.

Le narguilé nous permettra d'inspecter les crépines des entrées d'eau de mer et les capteurs, de nettoyer la coque à flot, de remplacer l'anode si nécessaire, et de dégager un bout entortillé dans l'arbre d'hélice...
L'équipement n'est pas prévu pour la pêche à la langouste.
Le nettoyage de l'hélice fait le bonheur des poissons. Un calamar se dissimule dans l'herbier qui pousse sur la quille.

Renée va devoir faire la navette entre Sainte Anne et son travail à Ducos pendant trois semaines encore.
Le bateau est fin prêt... et la bourse vide. Il reste à fixer et brancher la caisse à eaux noires pour satisfaire aux exigences de certains sites, parcs marins ou ports qui n'acceptent pas les rejets des toilettes dans la mer.

Nous attendons Dominique qui vient nous faire un petit coucou avant de se la couler douce pour ses vacances en Guadeloupe.
Un grand merci à Marie-Christine qui a accepté de gérer nos affaires depuis la métropole pendant notre voyage.

En attendant le départ nous profitons de la tranquillité du mouillage. L'énorme tortue luth qui a élu domicile dans la baie est venue nager à proximité du bateau. Le soir, apéro et dîner au frais dans le cockpit. Pas de baignade nocturne car les poissons, dont des barracudas, chassent autour du bateau. Nous voyons les traits argentés des proies qui sautent au-dessus de l'eau pour fuir le danger.