Iles Vierges Américaines (USVI), Saint Thomas 

Dimanche 12 avril, après une brève escale hier, samedi, à Reedhook (bof, pas terrible) à l'est de Saint Thomas, nous descendons sur la côte sud à Saint Thomas Harbor.
Nous jetons l'ancre, sous la pluie, dans la baie devant la ville de Charlotte Amalie.
La baie est très grande et comme nous sommes hors saison touristique, il n'y a plus de bateau de location, il y a donc beaucoup de place. Sur la carte, nous avons remarqué que, comme à Saint John il existe des zones marquées seaplane (hydravion), bien que dubitatifs nous évitons bien sûr de mouiller dans ces zones. Ces aires sont effectivement actives car nous assistons à plusieurs décollages et amerrissages d'hydravions qui font du transport inter-îles.

 

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Hydravion en piqué ; rue de l'or ; une promeneuse

A part les jolies maisons à balcons, la visite de Charlotte Amelie s'avère décevante. Ce ne sont que boutiques de luxe les unes à la suite des autres. Les marchandises principales sont les bijoux, les pierres précieuses et les saphirs. Le plus gênant, se sont les racoleurs qui ne cessent de nous inviter à visiter leurs cavernes d’Ali Baba scintillantes de mille feux.

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Un taxi collectif nous amène, en suivant une route traversière, à la baie voisine de Benner où nous faisons quelques achats au shipchandler du coin.
Dans la boutique une dame d'un certain âge m'agrippe le t-shirt, ça devient une habitude !
Ce ne sont plus les couleurs de Tobago mais un maki de Madagascar (je change de t-shirt de temps en temps) . Nous apprenons que cette dame a des grands parents finlandais et que maki signifie grande colline dans cette langue, d'où sa surprise. Nous lui expliquons que nous sommes français et que le maki est un lémurien, animal que l'on trouve à Madagascar.
Nous reprenons un taxi collectif pour rentrer à Charlotte Amalie. En route nous embarquons un rasta man, bien nourri, qui monte avec son poste radio / cd et qui mettra l'ambiance au son du reggae.

Iles Vierges Américaines, Saint Thomas, Frenchtown 

 

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Marina ; French Heritage Museum ; maison bleue

A l'ouest de la ville de Charlotte Amelie on trouve la petite bourgade de Frenchtown. Nous allons voir à quoi peut ressembler une ville française en territoire américain.
La marina abrite le port de pêche. Comme ailleurs aux antilles les maisons ou les cases sont très colorées.

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Nous trouvons une tour Eiffel devant the French Heritage Museum, nous ne pouvons pas passer devant sans entrer dans le musée
Un monsieur charmant nous accueille. Il nous explique que la maison où nous nous trouvons était anciennement la station des pompiers puis un hopital et un jardin d'enfants. Elle abrite maintenant les reliques de l’artisanat et du savoir faire des français ayant fuit l'île de Saint Barthelemy: chapeaux et tresses en fibre de palme de cocotier, un banc d'église et un lit ancien en bois de mahogany, des objets du quotidien du siècle dernier. Une belle collection de fers à repasser, une vieille machine à écrire ...
Ca fait un peu bric à brac de brocanteur. De nombreuses photos retracent l'histoire de Charlotte Amalie et Frenchtown à l'époque où la pêche était l'activité principale.
Notre guide nous projette un petit documentaire sur la vie de la population dans les deux villes.

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En plus de la pêche, nous apprenons qu'il y avait également d'importants élevages de bovins et même des cowboys. Cette dernière activité c'est éteinte à cause de l’expansion touristique. Il ne reste plus que quelques fermes avec des vaches, pour le lait
Nous laissons un billet dans la boîte à contribution et nous prenons congé de ce sympathique monsieur pour continuer notre visite du quartier.
Sur le quai un pêcheur déguste du crabe mais il n'a rien à nous vendre. Il faut attendre les pêcheurs au retour de pêche sinon le poisson frais est vendu directement aux restaurants.

Retour à Saint Thomas pour la visite de la ville haute  . Nous abandonnons l'idée du téléphérique car payer 21$ par personne pour atterrir sur une terrasse avec des boutiques de souvenirs nous paraît exagéré. Nous marcherons donc. Muni de la carte aux trésors nous nous attaquons aux 99 marches de briques qui montent vers le Blackbeard's Castle et au quartier historique.

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Blackbeard's Castle

Les vieilles maisons inspirées des manoirs danois ou hollandais sont fermées. Il en est de même pour la tour du château, fermée du lundi au dimanche. Seuls les clients de l'hôtel installé sur le site peuvent entrer.

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Devant le château il y a trois magnifiques statues de femmes noires qui portent un flambeau et des lampes. Comme il n'y a pas de plaque nous ne connaîtrons pas l'objet de cette œuvre.
Dans le jardin de la villa Notman, fermée également, la statue d'une femme est entourée d'un vol de pigeon. Elle semble vouloir s'envoler avec les oiseaux.
Nous redescendons dans la ville basse par les mêmes escaliers.
A la rue Main Street c'est l'effervescence dans les boutiques duty free de bijoux et d'alcools car un paquebot est en train d'entrer dans le port, ce qui signifie un afflux de clients.
La pluie commence à tomber, nous nous réfugions au Jen's Island Café and Deli où nous mangeons notre premier hamburger américain, accompagné de french fries, of course dit le patron !

Vendredi 22 mai, la mission du jour (si vous l'acceptez) sera de poster un colis.
La file d'attente à l'US Post Office n'a rien à voir avec les bureaux de la poste en Martinique ou en Guadeloupe où il faut prévoir une demi-journée pour accéder à un guichet. A Saint Martin la file d'attente s’étalait le long de la rue (Tp : 27°) comme pour le dernier concert des scrolling strones (vous connaissez pas, c'est normal, trop jeunes vous êtes!).
A Saint Thomas, seulement trois clients, et en quelques minutes nous sommes invités, aux US on ne bouge pas sans y être invité !, à nous rendre au guichet.
Le guichetier nous demande quelle est notre adresse en cas de retour du colis, il veut une adresse US. Nous souhaitons, comme il est de coutume sur les voiliers SDF mettre l'adresse de la capitainerie du lieu mais cela ne lui convient pas.
Renée lui demande alors le bottin téléphonique de St Thomas.
Finalement, en cas de retour, c'est le shipchandler Budget Marine de Benner Bay qui héritera du dernier pull de mamy pour Giani, des t-shirts piraña joe et de quelques sucettes...

 


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