Puerto Rico, Cabo Rojo 

Mercredi 17 juin, les routes du sud de Puerto Rico sont bordées de taillis secs et en cette saison les ouates de coton pendent aux branches des cotonniers. Derrière, s'étalent les bananeraies ou les champs d'ananas. Les flamboyants rouges et jaunes ainsi que les jacarandas aux couleurs lilas sont en pleine floraison. Nous traversons de grandes prairies où paissent des vaches et parfois, des chevaux. Nous passons devant des haciendas et des ranchos. A Patillas il y a une hacienda où la vigne est cultivée pour faire du vin.
Dans les villages il y a au moins une école et plusieurs pharmacies. Porto Rico est un pôle de l'industrie pharmaceutique.

 

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Salines de Cabo Rojo

Avant de traverser la bande de terre qui mène au phare nous faisons une halte aux salines de Cabo Rojo. La formation naturelle de la lagune hyper-salée est un phénomène géologique qui s'est amorcé il y a plusieurs millions d'années. D'après les archéologues l'exploitation du sel quant à elle date de -30ac à +120dc (avènement du christ). C'est l'activité économique la plus ancienne de l'île.
Une tour d'observation, érigée par les ouvriers, permet de se rendre compte de l'étendue de la lagune et des salines.

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Nous poursuivons jusqu'au phare de Cabo Rojo.
La mangrove souffre de l'hyper salinité et certaines zones sont couvertes de bois mort de palétuviers.
La petite péninsule protège une petite plage de sable blanc très prisée des résidents. A la pointe, par contre, la falaise tombe abruptement dans la mer. La lande autour du phare est balayée par le vent qui dessèche le moindre buisson. La brume de sable toujours aussi épaisse nous empêche de voir les reliefs de la République Dominicaine plus à l'ouest.

Au retour, nous longeons la côte pour visiter la forêt sèche de Guanica. Il y a effectivement des bosquets secs mais côté cactus ça ne vaut pas la savane des pétrifications en Martinique.

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Le lendemain nous partons vers l'est. Sur le bord de la route nous achetons à un couple de paysans un ananas d'au moins 3 kg pour 6 $. Nous visitons le petit bourg d'Arroyo. Le bord de mer est en cours de rénovation et une dizaine de peintres s'activent pour colorer les bâtiments. Sur une place du village, une stèle est édifiée à la mémoire de Samuel Morse (inventeur du code du même nom) qui y installa une ligne de télégraphe en 1856, sur la plantation de canne à sucre de l'hacienda La Enriqueta.
Nous entrons dans une boutique de téléphonie où nous demandons un câble d'alimentation pour Ipad. Après 11 mois de navigation le nôtre n'est plus opérationnel. Ils n'en ont pas, mais nous conseillent le drugstore juste à côté. Nous entrons donc dans... la pharmacie qui fait aussi épicerie et magasin de bricolage. Rien de plus normal puisque les médicaments sont également en vente libre dans la plupart des épiceries.
Bon, on est content car ils ont un câble (sous clef) et, nous sommes en Amérique, l'Ipad l'accepte. Il ne nous rappelle pas continuellement: il semble que le câble que vous utilisez (acheté à St Martin) ne soit pas un câble d'origine, et bla et bla...
Il y a beaucoup de vieilles maisons en ruine ou à vendre. Il semble que l'activité économique n'aille pas très fort à Arroyo. Nous nous installons à l'ombre d'un flamboyant du parc de jeu pour enfants, au bord de la mer, pour manger notre pique-nique.

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Avant de renter à bord nous faisons un détour par la ville de Guayama qui n'offre pas grand intérêt sinon, pour nous, un vrai super-marché avec alimentation, bricolage, pêche, nautisme et électroménager.
Au voilier, en descendant de l'annexe nous nous apercevons que nous avons embarqué un passager clandestin. Comme nous n'avons pas envie d'avoir des câlins de gecko, il sera renvoyé à la mer et gagnera à la nage la mangrove toute proche.

Nous envisageons de quitter Puerto Rico en début de semaine prochaine. Les ondes qui traversent l'atlantique ne sont pas très actives en ce moment. Le retour va se faire nez au vent, ce qui ne sera pas très agréable. Nous devons obtenir notre visa de sortie des US sur une des îles vierges américaines avant de rejoindre Saint Martin et commencer notre descente vers le sud.

 


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