Novembre 2014, Trinidad et Tobago

Trinidad, Chaguaramas 

Mercredi 29 octobre, nous avons raté notre départ pour Saint George car la poignée de commande du guindeau a rendu l'âme et il a fallu aller en chercher une autre au word marine center en taxi-co. Nous avons donc décidé de partir directement sur Trinidad et Tobago une fois la réparation effectuée.

Dimanche 02 novembre, Le jeudi, la méteo est bonne, nous préparons le bateau pour naviguer de nuit: on s'active à ranger les affaires de terre et sortir et installer les affaires de mer (gilets, sangles, lignes de vie, voile...)la matinée est bien occupée et se termine par l'achat d'une langouste à un pêcheur: une bonne dégustation avant la sieste. Nous avons quitté Prikly le jeudi 30 octobre à 16 h pour une traversée estimée à une vingtaine d'heures. Nous espérons arriver un peu avant 12 h vendredi.
Le début de la navigation est un vrai bonheur, le voilier avance entre 5 et 6 noeuds, pas de rafales. Nous nous sommes même pris à réver sur une arrivée plus rapide et une nuit tranquille.
Vers 1 heure du matin le vent vire SSE et tombe à 8 noeuds, le courant se met de la partie. Bien que nous ayons anticipé le courant, nous sommes surpris par sa force qui dépasse les prévisions portées sur les cartes marines. Il devient impossible de faire route à la voile à moins de vouloir atterrir au Venezuela !

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Renée à la barre, nav, repos dans le carré

Nous sommes contraints de mettre le moteur pour continuer notre route. A plusieurs reprises, on remet les voiles mais c'est peine perdue, Nemo n'avance pas sans vent!
Nous passons au large de la plate forme pétrolière Hibiscus vers 5 h, ce que nous avions prévu. A partir de ce moment notre vitesse plafonne à 3 noeuds et la petite avance du départ s'étiole.
Nous passons finalement le gros bouillon de la passe de Bocca de Monos et nous arrivons au mouillage de Chaguaramas à 12h30. Le mouillage est encombré de bouées mais il n'y en a pas une de diponible. Nous allons jeter l'ancre en bordure de la zone réglementée.
C'est l'occasion de tester notre nouvelle commande de guindeau. Donc l'ancre est jetée, un maillon de la chaîne saute du guindeau, nos 50m de chaîne et un partie du cablot filent par plus de 10m de fond, à une vitesse vertigineuse. Christian intervient, heureusement il nous reste suffisament de cablot pour le passer autour d'un taquet et bloquer la descente. Reste plus qu'à remonter le tout au winch (pas électrique). Après une nuit blanche ce n'est pas la joie de jouer au tir à la corde! (aië aïe les paumes des mains, ça brûle). Renée a eu le bon reflexe de ne pas tenter d'arrêter la chaîne à la main donc plus de peur que de mal mais il nous a fallu une quarantaine de minutes pour tout remettre en place. Nous allons une nouvelle fois jeter l'ancre à une place que nous a signalé un voilier en partance. Nous mouillons au côté d'un authentique "dracar".
Le mouillage est très perturbé par les courants et la marée. aucun bateau ne tourne dans le même sens aussi, le lendemain, nous décidons de nous déplacer pour trouver une place plus confortable. La zone d'évitage devient ici une zone d'exclusion car on se retrouve cul à cul ou nez à nez avec les voiliers voisins.

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Chaguaramas, évitement raté, dracar

Nous faisons les formalité d'entrée le lendemain de notre arrivée. Un samedi, mauvais plan car il faut payer le droit aux fonctionnaires qui travaillent le week-end. La réglementation sur la tenue vestimentaire des plaisanciers qui font leur clearance est très stricte, tenue correcte exigée. La fonctionnaire qui nous accueille à l'immigration est sympathique tout comme le douanier qui a la gentillesse de nous parler "slowly".
L'avitaillement est fait à l'épicerie du coin, il ne nous reste qu'à trouver une banque pour retirer les TT dollars (titi dollars)

Lundi 3 novembre, le guichet de retrait de Royal Bank ayant rejeté nos cartes visas premier nous prenons un taxi pour Port au Spain pour trouver une autre banque, heureusement la Scotiabank accepte nos cartes. Nous faisons le tour des boutiques de la ville, la première vrai ville depuis la martinique. Il y a beaucoup d'animation. Dans la rue Frederik street il y a de nombreuses boutiques qui vendent des bijoux en or. Il y a également de petits centres commerciaux. Les grands centres sont à l'entrée de la ville. Nous reviendrons nous promener plus longuement un autre jour. La gare routière se trouve près du port, à côté de l'arrivée des ferry. Après une petite collation dans un bar-cantine local nous prenons un taxi-co pour retourner à Chaguaramas. Les quarante minutes de trajet nous coutent 8tt$ (1€ = 7,47 tt$).

Chaguaramas n'est pas vraiment un port de plaisance bien que les services pour les voiliers soient nombreux pour le stokage comme pour l'entretien / réparation. Les chantiers sont installés sur les rives de la baie. De gros navires stationnent autour de la zone de mouillage et comme le diesel n'est pas cher les moteurs tournent toute la nuit et les projecteurs également.
La mer, verte, n'est pas engageante et nous regrettons de ne pas pouvoir nous baigner autour du bateau d'autant que la chaleur est montée d'un cran. Pas une goutte d'eau non plus pour dessaler le bateau.
Le rendez-vous est pris pour la sortie du voilier et la peinture de la coque. Nous avons choisi peake yacht services, les chantiers voisins tel power boats offrent les mêmes prestations : peintres, mécaniciens, douches, internet ...

Parc national de Chaguaramas 

Dimanche 9 novembre, nous avons bien besoin de nous dégourdir les jambes car cela fait plus d'une semaine que nous n'avons pas vraiment marché. En ce dimanche matin , nous laissons donc notre annexe au ponton et avançons d'un pas décidé vers l'entrée du parc national de Chaguaramas qui se trouve à une demi-heure de marche des chantiers. Il serait donc dommage de ne pas profiter de l'occasion pour retrouver un peu de verdure.
Nous longeons la plage de carénage. Elle n'est pas très propre car les gens qui pique-nique ou qui font des cérémonies* laissent leurs déchets dans des sacs poubelles mais sur place. Un groupe d'urubus (vautours) se disputent les restes de nourriture et fouillent le sable de leur bec crochu. Vu le nombre important d'individus posés au sol , il doit y avoir assez à manger pour toute la colonie . Nous continuons la promenade en bifurquant à gauche vers l'entrée du parc.

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Urubus, forêt tropicale, arbre "crocodile"

La première partie de la route est bordée par les batiments de diverses administrations. Nous prenons une petite route qui grimpe gentiment dans la forêt, nous croisons quelques cyclistes. Assez rapidement nous nous retrouvons en zone de forêt tropicale humide avec ses bambous géants, ses arbres de haute futaie et toutes sortes de balisiers fleuris. La faune, invisible mais loin d'être silencieuse, nous accompagne tout au long du chemin : on reconnait le chant des cigales et des criquets, et plusieurs chants d' oiseaux différents que nous ne voyons pas non plus. Nous suivons le même chemin en sens inverse pour le retour. Notre promenade du dimanche aura duré presque trois heures et nous a ouvert l'appétit. Nous rentrons à bord pour manger et faire la sieste. Lors d'un précédent voyage avec Riga, nous avions fait dans ce parc une randonnée vers la cascade Edith Falls , et plus...

* Comme sur l'île Maurice les indiens expatriés se baignent, font des offrandes et des prières vers la mer qui reçoit les eaux du Gange.

 


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