Journal de bord de Nemo de Marine

Février et mars 2023

Pointe à Pitre

Les opérations d'entretien du voilier, carénage et remplacement du gréement, sont enfin terminées. Il est temps de reprendre la mer !
Pour les deux mois à venir nous envisageons une petite navigation d'île en île vers le sud des Antilles. Après les restrictions dues à l'épidémie de covid ce sera l'occasion de redécouvrir nos voisins îliens.
La méteo du week-end s'annonce clémente. C'est le temps idéal pour tester notre nouveau gréement. Le vent souffle modérement. Les modestes 15 noeuds sans rafale nous donnent l'occasion de dérouler entièrement le génois et la grand voile. Fait rare son orientation nous permet de mettre le cap au 160° directement sur Marie Galante. La mer est également favorable et modérément agitée.

Guadeloupe, Marie Galante

Samedi 25 février au mercredi 1 mars, Folle Anse, Saint-Louis

Nous profitons de cette navigation tranquille pour jeter nos traînes équipées de pieuvres... appétissantes.
Les lignes sont remontées régulièrement pour en retirer les sargasses accrochées aux hameçons. Finalement, trois heures plus tard, nous restons bredouilles.
A midi nous jetons l'ancre devant la plage de Folle Anse, à Marie Galante.
Dimanche 26, le temps est toujours aussi calme. Nous accostons en annexe sur la plage pour nous dégourdir les jambes. Un filet de pêche s'est échoué sur la plage. Après une petite marche sur le sable blanc et fin nous allons nager non loin du voilier mouillé à proximité.

   

Mouillage devant la plage

Lundi 27 février, la nuit a été calme, sommeil bercé par un petit roulis.
Au matin le ciel est noir, le vent a tourné et le voilier est poupe à la plage. Nous décidons d'aller mouiller à Saint-Louis où nous pourrons faire un peu de ravitaillement.
Nous profitons de ce déplacement pour démarrer le dessalinisateur et remplir le réservoir d'eau douce. Quarante minutes plus tard nous jetons l'ancre en face du bourg.
Mardi, à 9h nous faisons notre petit tour du bourg. Il est trop tard pour acheter du poisson chez la poissonière, la clientèle locale est déjà passée, il reste juste trois minuscules poissons. Au super-marché... c'est trop tôt pour acheter des ribs : pas encore cuits.
Mercredi, toujours pas de poisson, par contre en insistant auprès de la vendeuse du super-marché nous obtenons un travers de porc grillé. A midi nous assistons au passage de trois régatiers dont le premier lancé à fond toutes voiles dehors vire au dernier moment à côté de notre voilier.
Nous consacrons l'après midi à préparer le voilier pour rejoindre les Saintes.

Guadeloupe, Les Saintes, l'îlet à Cabrits

Jeudi 2 mars au lundi 6 mars

Nous pensions faire notre clearance pour La Dominique à Marie Galante mais la boutique qui assurait ce service n'a plus l'ordinateur des douanes. Plutôt que de courrir après les douaniers nous optons pour faire notre sortie aux Saintes auprès de LSM (les saintes multi-services).
Jeudi 2 mars, la météo est inchangée : mer peu agitée, vent inférieur à 14 noeuds. Nous hissons toute la grand voile pour la gonfler vent travers arrière. Le vent ne monte pas au-dessus de 5 à 6 noeuds. La bôme est assurée avec un bout largable mais le moteur reste en route pour les trois heures du trajet jusqu'aux Saintes.

Devant le bourg toutes les bouées sont prises. Nous poussons jusqu'au Pain de Sucre, rien de libre non plus. Au moment où nous nous résignons à trouver un endroit où jeter l'ancre nous voyons un voilier larguer sa bouée devant l'îlet Cabrits. Nous allons aussitôt nous amarrer dessus. C'est une chance car le mouillage sur ancre aux Saintes hors des zones des bouées se fait sur des fonds qui descendent très rapidement au-delà des dix mètres, et ils ne sont pas confortables, surtout sous la Tête Rouge.

Vendredi 3 mars, nous profitons du beau temps pour grimper au sommet de l'îlet jusqu'aux ruines du fort Joséphine. Les cabrits divaguent dans les bosquets. Le fort Joséphine fait face au fort Napoléon de l'autre côté de la baie, au sommet de Terre de Haut. La balade, toute en montée, dure une petite demi-heure.
Le lendemain nous traversons la baie en annexe pour nous rendre au bourg de Terre de Haut. Les vagues qui traversent la baie ont tôt fait de nous mouiller avant notre arrivée au ponton des annexes.

Au bourg, les bureaux des saintes multi-services sont fermés et n'ouvrent plus que deux heures par jour de quatorze à seize heures. Il faudra revenir lundi pour faire notre clearance pour La Dominique.
Il semble qu'il y ait un problème pour la gestion des bouées car le questeur ne passe plus pour faire payer l'amarrage, pour le coup les rotations sont moindres et les bouées disponibles deviennent rares.

Dimanche 5 mars, il serait dommage de mouiller à l'îlet Cabrits et de ne pas explorer les fonds marins. Une petite plongée en palmes et masques permet de se rendre compte que depuis l'installation des bouées les fonds se régénèrent. Les herbiers repoussent ainsi que différentes espèces de gorgones. Les ailes de vénus ondulent au gré des courants. Les oursins blancs se couvrent de toutes sortes de débris végétaux pour se cacher des prédateurs. De nombreux poissons colorés nagent dans ces eaux claires.

Lundi 6 mars, 6h du matin la navette Joséphine, qui assure une liaison inter-îles, traverse la baie. Elle laisse un sillage qui va se répandre en ondes successives qui vont branler tous les voiliers au mouillage. Pour les équipages le réveil est plutôt brutal.
Au bourg, après un repas décevant au café de la marine nous nous rendons au bureau des Saintes Multi-Services pour faire notre clearance. A 14h il y a déjà la queue. Sur les quatre ordinateurs du bureau un seul fonctionne. L'employé se fait le plus discret possible. Il y a beaucoup d'étrangers et nous avons honte du piètre accueil qui leur est réservé. Une heure plus tard nous sortons avec notre document... la queue s'est encore allongée. Pas sûr que l'employé clôture à 16h !
Côté météo pour notre navigation vers la Dominique les barbules des gribs ne sont pas encourageants.


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