Nemo de Marine, journal de bord "terrestre"

Mars 2018

moteur

Vendredi 16 mars ! Le moins que l'on puisse dire c'est que le voyage commence mal. Patrick et Joëlle arrivent cet après midi pour un trip d'une dizaine de jours à Antigua.
Pour l'instant les ouvriers de volvo sont en train de remonter la distribution du moteur perkins prima 50 qui équipe le voilier. Pour réduire le dégagement de fumée grisâtre à l'échappement nous avons demandé de passer au banc la pompe à injection et les injecteurs. Cette opération s'étant révélée infructueuse nous avons décidé de déculasser le moteur pour vérifier les soupapes et les cylindres...
Les interventions ont débuté le 2 janvier et devraient se conclure aujourd'hui. Une fois le moteur remonté l'essai de démarrage se solde par un échec : l'arbre à came se casse en deux et une soupape reste bloquée !

moteur

Les nouvelles pièces sont commandées et une nouvelle intervention est prévue 4 jours plus tard.
En attendant nous nous orientons vers des sorties « terrestres ». Le deuxième remontage et essai moteur se solde par la casse du nouvel arbre à came et une soupape bloquée au même emplacement.
Nous contenons notre colère. Même l'espoir d'une sortie à Marie Galante et aux Saintes est anéantie. Nous continuons donc nos randonnées à terre qui se terminent en général par une baignade en mer.

Samedi 17 au vendredi 30 mars.

portlouis

Première balade soft pour que nos invités "absorbent" le décalage horaire ainsi que l'écart de température par rapport à la métropole, qui avoisine les 28°. Pas de neige à Port Louis mais une belle plage de sable blanc.
Nous pique-niquons sous un carbet à l'anse du souffleur et après une petite sieste nous nous rendons à la plage du souffleur à proximité, pour profiter de la mer.

Dimanche, nous allons à Malendure à la réserve Cousteau. La plage du jardin japonais est pleine de galets, rentrer dans l'eau ou en sortir de révèle compliqué. Les tortues et poissons colorés ne sont pas au rendez-vous.

brasdavid

Nous reprenons la route de la traversée pour trouver une aire de pique-nique dans la forêt. A la rivière Bras David les carbets sont déjà occupés ou réservés par les Guadeloupéens. Nous nous installons sur l'herbe pour manger notre poulet-taboulé et un délicieux ananas. En rentrant nous faisons une pause à Gosier pour nous rincer le gosier avec une bière "gwada" au bar de la plage.

Lundi, journée achats touristiques au village artisanal de Sainte Anne.

plage

A midi, nous mangeons au restaurant "au vieux temps", le menu est basique mais bon. La patronne, un peu exubérante, casse toute envie de choisir un autre accompagnement que du "riz mélangé aux légumes" inscrit au menu.
Nous longeons la côte pour digérer et nous rendre à la plage de la Caravelle (club méditerranée) où nous nous nous baignons.
Avant de rentrer à bord nous faisons une pause au point panoramique de Gosier qui offre une belle vue sur l'îlet. Nous poussons ensuite jusqu'au port de pêche de Saint Félix. Le port est envahi par les sargasses.

Galion

Le lendemain, mardi, nous descendons sur la Basse Terre. Les abords du point de départ de la randonnée ves La Soufrière sont saturés de voitures et de touristes. Aux bains jaunes nous suivons l'allée pavée, à 800m environ, nous quittons la trace qui mène à la savane à mulet pour ceux qui montent au volcan, nous descendons vers les Chutes du Galion. La trace porte encore les stigmates des cyclones qui sont passés sur la Guadeloupe: arbres à terre ou défoliés.

Galion

Après une heure et demi de marche nous arrivons au pied de la cascade. Les plus courageux grimpent sur les rochers à l'aide de cordes fixées à des mousquetons. Sur la route du retour nous trouvons un carbet encore debout avec une table en bon état pour manger notre pique-nique. Sur la mer les bancs de sargasses ressemblent à des bancs de sable.

Mercredi, nous redescendons vers la côte sous le vent. La pluie nous accompagne sur la route de Sainte Rose. Nous passons le village de Deshaies et nous nous arrêtons pour déjeuner sur le site de la batterie qui domine le mouillage de Deshaies. Quelques carbets sont encore debout, le restaurant Hemingway est fermé suite aux dégâts cyloniques.
Après notre pique-nique nous nous rendons au jardin botanique de Deshaies. Nous passons notre après-midi dans les allées de ce magnifique jardin. Le passage dans la volière à la rencontre des loris est toujours aussi sympathique.

     

Orchidées vanda, liane de jade, loris. "Flore et faune tropicale -->"

Jeudi et vendredi, Christian reste à bord pendant le remontage de la culasse du moteur.
Renée, Joëlle et Patrick vont se baigner à la plage de la caravelle du club med et font les boutiques de Pointe à Pitre. Au retour ils apprennent la mauvaise nouvelle, les ouvriers ont cassé le deuxième arbre à came lors de l'essai de démarrage du moteur...

moulin

Samedi 24 mars, journée randonnée sur le sentier de la Pointe Noire, au départ de Trois Rivières nous suivons la trace qui traverse la rivière de La Coulisse (à sec).
Après avoir longé la plage de l'anse aux galets, le premier point d'intérêt est la mare aux roches gravées. Plus loin, les herbes et lianes ont envahi les ruines de l'ancienne usine. Seul un oeil averti peut imaginer les murs couverts de végétations. Le vieux moulin dont il ne reste que la base a été restauré.
 

moulin

Plus de trace du figuier maudit (ficus) qui enroulait ses racines autour des pierres et poussait vers la lumière sur ce socle improvisé.
Patrick et Joëlle continuent la randonnée vers la poudrière et la batterie qui protégeait le canal des Saintes. Ils suivent ensuite la côte constituée de roches de lave pendant que nous retournons à la voiture.
Nous les récupérons à la fin de la randonnée et nous nous installons au restaurant "le rivage" sur la plage de Bananier pour prendre un repas créole composé d'accras, de ragoût de cabri, chatrou (pieuvre) et de poissons grillés.
 

chute

Avant de retourner à la marina nous décidons de monter jusqu'à la deuxième chute du carbet. Après avoir suivi la route en montagnes russes nous arrivons au parking. L'entrée du site est payante. Au départ, les fougères arborescentes dominent de sentier.
Le parcours a été entièrement réaménagé en raison de l'instabilité de parois qui bordent le chemin. Nous descendons les escaliers un peu raides et nous arrivons à la petite plateforme d'observation. Il n'est plus possible d'aller plus loin ou de se baigner à la cascade. La remontée des escaliers sera plus dure de la descente mais il en faut plus pour nous décourager: pour terminer la journée, nous descendons à la cascade "paradis" pour une baignade revigorante.

Dimanche 25 mars,

c'est les jambes un peu raides que nous nous rendons à la Porte d'Enfer. Nous faisons une petite halte à la pointe de la Vigie. Le site offre une belle vue sur les falaises découpées du nord de la Grande Terre.

Porte Enfer

Arrivée à la Porte d'Enfer Renée qui ne fait pas la randonnée s'installe à un carbet. Le reste de la troupe suit la trace des falaises pour rejoindre le site du trou du Souffleur.
La randonnée ne présente pas de grande difficulté mais le sentier est pierreux et exposé aux rayons ardents du soleil. Après un moment de doute car il fait très chaud et les muscles tirent nous arrivons au trou du Souffleur. La mer s'engouffre sous un plateau de lave et jaillit en geyser à travers des fissures dans la roche. Des courageux sont descendus sur la plateforme et se font brumiser par les jets d'eau.

Porte Enfer

Il est temps pour nous de retourner au carbet pour pique-niquer à proximité de la plage.
En attendant notre retour Renée a préparé la table. La randonnée nous a pris deux heures et demi pour trois heures et 8 km annoncés sur les panneaux.
L'après midi est consacrée à la baignade. Curieusement l'eau est calme alors que les vagues s'écrasent violemment à l'entrée du bras de mer.

Lundi, nous recherchons des anses délaissées par les touristes et qui présentent de l'intérêt pour la plongée en PMT. Nous nous rendons à l'Anse Maurice à proximité de Sainte Marguerite.

sargasse

Les nombreuses plaques coralliennes et rocheuses dans la baies abritent tortues, poissons et calamars. Malheureusement l'eau est couverte de sargasses. Il est impossible de nager dans cette masse d'algues
Dans l'après-midi nous nous rendons à l'anse à l'eau. Après avoir suivi un chemin à peine carrossable nous découvrons le même spectacle désolant. Le port de Saint François est lui aussi envahi et l'odeur des algues en décomposition est à peine soutenable. La plage de Sainte Anne est dans le même état. A Pointe à Pitre les sargasses commencent à pénétrer dans la marina Bas du Fort.

Mardi, Christian attend en vain les ouvriers de volvo pendant que Renée amène Patrick et Joëlle à la rhumerie de Severin. Ils reviendront avec du rhum Longueteau en raison d'une brouille familiale des fabricants de rhum.

carbet

Mercredi 28 mars, nouveau départ pour faire de la plongée. A l'Anse à sable au bourg de Pigeon la baignade est interdite pour cause de pollution.
Nous nous rendons alors à l'Anse des trois tortues où l'eau claire permet enfin la plongée. Nous passons l’après-midi sur la plage de Malendure. Patrick et Joëlle embarquent sur un bateau à fond de verre pour plonger aux îlets à Goyaves (également appelés îlets Pigeons).

moteur

Jeudi 29 mars, Patrick et Joëlle sont partis de bonne heure pour monter à La Soufrière.
Nous attendons avec impatience les mécanos qui doivent remonter le moteur. 1, 2, 3, la poisse à nouveau. L'arbre à came neuf reçu par volvo a un défaut: le perçage pour le calage de l'arbre n'est pas fait. Compte tenu des deux désastreux montages précédents on ne peut pas passer outre. Il faut donc attendre une nouvelle pièce...
Vendredi est férié en Guadeloupe, ainsi que le lundi. Nous voici partis pour un week-end prolongé à terre.

Vendredi 30 mars, nos invités prennent l'avion pour rentrer en métropole. De notre côté les nouvelles pour le moteur ne sont pas bonnes. L'arbre à came n'est pas disponible chez le fournisseur. GMD recherche une solution USA...
Afin de ne pas gâcher le reste de nos vacances nous commençons à envisager sérieusement une escapade en France !