Journal de bord de Nemo de Marine

Novembre 2021, petite sortie vers les îles du nord

Guadeloupe, Folle Anse de Marie Galante

Pour passer les quatre jours du week-end de la Toussaint nous avons pris rendez-vous avec Rv et Val du côté de la plage de Folle Anse à Marie Galante.
La semaine précédente s'est écoulée entre navettes du quai au bateau pour le réarmer et pour faire quelques réparations de sortie d'hivernage.
Le samedi 30 octobre nous larguons nos bouées du port. Pour la traversée c'est carrément la pétole et le voilier se traîne sur une mer peu agitée. Il faut dire que la coque n'a pas encore été grattée et que les algues foisonnnent, ce qui n'arrange rien.
Nous jetons l'ancre devant la plage vers midi. Peu de temps après notre arrivée Rv vient mouiller l'ancre de Cyane à proximité.

Au mouillage nous profitons du soleil et d'une mer calme et cristalline.
Nous partageons les apéritifs et repas alternativement sur notre voilier ou sur le catamaran.
Nous allons faire un peu de marche le long de la plage, et bien sûr des baignades. Pendant que Renée finit le rangement à bord j'en profite pour gratter les algues sous la coque.
Rv a invité à son bord un fervent adepte de la pêche à la langouste qui va nous approvisionner.
Renée se fera un plaisir de les flamber au vieux rhum et de préparer une sauce armoricaine qui ravira tout le monde.
Hélas, toutes les bonnes choses ont une fin, les travailleurs doivent rentrer au port. Cyane nous quitte donc le mardi après-midi. Pour notre part nous avons prévu de lever le camp mercredi.

Guadeloupe, Les Saintes, îlet Cabrit

Mercredi 3 novembre au lundi 8 novembre, nous descendons sur les Saintes. Pas de vent = pas de voile. Nous prenons une bouée pour trois jours devant le bourg de Terre de Haut. Comme d'habitude nous descendons à terre pout trouver des vivres fraîches. Nous faisons un petit tour de l'île à pieds en commençant par la plage de Pompierre puis la baie de Marigot et retour à l'anse à Mitre où est mouillé le voilier. Cette fois pas de grimpette vers le Chameau ou le fort Napoléon.
Samedi nous nous déplaçons pour passer le week-end devant l'îlet Cabrit. Le voilier fait des bonds lorsque les navettes entre Terre de Haut et Terre de Bas rentrent dans la baie. A part cet inconvenient le mouillage est calme et propice au snorkellin (PMT). Le long de la côte les bancs de poissons sont nombreux et les pélicans qui nichent sur l'îlet profitent de l'aubaine. Un fou brun vient également pêcher sa pitance autour du voilier.

Guadeloupe, Malendure

Lundi 8 novembre, nous largons notre bouée à Cabrit pour remonter vers la réserve Cousteau à Malendure. Nous traversons le canal jusqu'à la pointe de Vieux Fort où sont amarrés une douzaine de bateaux. Dominant la Basse Terre la Soufrière est bien dégagée.
La pêche à la traîne ne donne rien sinon des paquets de sargasses. Nous arrivons à la voile jusqu'au milieu de la baie de Basse Terre puis le vent faiblit et refuse. Peu après midi nous jetons l'ancre à la limite de la réserve Cousteau signalée par des bouées jaunes. Rare sont les poissons autour du bateau mais nous apercevons tout de même quelques tortues qui viennent respirer en surface.

Guadeloupe, Deshaies

Mercredi 10 au lundi 15 novembre, nous quittons Malendure pour Deshaies. A la boutique le Pélican nous pourrons faire notre clearance de sortie de La Guadeloupe. A notre arrivée dans la petite baie de Deshaies nous avons la chance de trouver une bouée libre dans le port.
Nous avons à peine fini de nous amarrer que les douaniers viennent nous contrôler. Ils ne montent pas à bord mais demandent des informations sur l'historique du voilier immatriculé à Ford de France en Martinique. Lorsque nous avons acheté le voilier il était immatriculé à Marseille. Nous avons fait changer son immatriculation pour naviguer plus sereinement aux Antilles. Nous avons donc un port d'attache local pour réaliser les formalités d'entrée dans les nombreuses îles de l'arc Antillais. Satisfaits de ces informations ils nous souhaitent bon vent pour la suite de notre navigation vers Saint Martin.

Jeudi, jour de l'armistice nous passons la journée à bord. Pluie et éclaircies se succédent. En soirée une petite carangue se laisse prendre à l'hameçon.
Vendredi nous nous rendons au port de pêche pour acheter du poisson. Les pêcheurs vendent directement leur pêche sur leur bateau. Nous achetons du thon frais "de deux semaines". Morale: ne jamais demander à un pêcheur si son poisson est frais !
Nous prenons rendez-vous avec un infirmier pour faire les tests covid indispensables pour notre escale à Antigua.
Au dîner nous mangeons un excellent tartare de thon aux câpres.

Samedi, nous nous rendons à la boutique "le Pélican" pour faire notre clearance de sortie de la Guadeloupe vers Antigua. Comme il n'y a pas de capitainerie ni de poste de douane à Dehaies c'est dans cette boutique, qui dispose d'un PC dédié, que les voileux se rendent pour faire leur formalité d'entrée ou de sortie du territoire.
En fin de matinée l'infirmier que nous avons contacté pour faire nos tests covid a la gentillesse de venir nous chercher en voiture pour nous amener à son cabinet. Les résultats sont immédiats, nos tests antigéniques se revèlent négatifs. Nous pouvons donc poursuivre notre voyage...
Dimanche, sortie à terre pour se dégourdir les jambes sur la digue du port de pêche, achat de packs d'eau (et d'un petit cubi de rhum) puis retour à bord pour préparer le voilier pour une petite navigation de 9 à 10h vers Jolly Harbour à Antigua.

Lundi 15 novembre, départ comme prévu vers Saint Barthelemy, mais avant nous ferons un « touch and go » nocturne à Antigua. Les documents sont prêt en cas de contrôle inopiné. La navigation n’est pas très agréable à cause de la houle qui nous malmène. Toutefois le vent est là et nous arrivons en milieu d’après-midi au mouillage de Jolly Harbour. Comme la météo est de notre côté nous décidons de poursuivre notre route dès le lendemain pour rallier Saint Bathelemy.
Mardi 16, décollage à 2h30, la lune nous éclaire. Elle va nous accompagner un peu puis se coucher à 3h50. Il nous restera 2h00 de nuit avant le lever du soleil. Les conditions météo sont les mêmes que la veille nous avançons bien. Nous dévions un peu de notre route pour passer à l'arrière d'un cargo qui fait route vers le sud.

Pendant la navigation nous avons à déplorer la perte d'une casquette "bec de canard" enlevée par un coup de vent...
A l’approche de Saint Barthelemy la houle se fait plus forte sur les hauts fonds. Elle bascule le voilier et le génois n'apprécie pas vraiment les remontées brutales au vent.
Deux heures avant notre atterrissage, à 10 milles nautiques de la côte les fous gris viennent nous faire des démonstrations de pêche. Ca fait une animation, difficile de faire des photos quand nous sommes tous en mouvement. Les oiseaux voltigent et plongent autour du voilier et, comme d’habitude ils larguent leurs fientes sur les voiles et le pont.
A 14h nous laissons les gros cailloux, les Petits Saints et le Gros Ilet, sur notre tribord pour jeter l'ancre devant le village Corossol.

Saint Barthélémy, Anse Corossol, Gustavia

Mercredi 17, un employé de la capitainerie passe avec son zodiac nous dire bonjour. Nous confirmons notre arrivée et notre intention de faire notre clearance d'entrée dans la matinée. A la capitainerie les formalités sont gratuites car nous sommes sur ancre. Elles sont vite expédiés car nous sommes toujours enregistrés dans l'ordinateur des douanes.
Nous faisons une petite balade dans le bourg portuaire de Gustavia. La majorité des commerces sont des restaurants, des bistrots, des boutiques de produits de luxe, montres, or, sacs à main et vêtements haut de gamme.

Jeudi 18, nous nous rendons au quai de l'hôtel de la collectivité avec l'intention de visiter le Fort Oscar qui domine la rade de Gustavia. Nous faisons le tour des sculptures d'animaux qui sont exposées dans le parc. Nous grimpons ensuite les escaliers qui conduisent au fort. La gendarmerie squatte les locaux, le fort n'est pas accessible au public. Du coup nous rejoignons notre annexe pour retourner au voilier.
Nous sommes surpris par le nombre impressionnant de petits avions qui desservent l'île, surement en raison de la cata cup régata.

Vendredi, les bateaux de croisière arrivent pour le week-end et les navettes descendent les passagers à Gustavia. Pour notre part nous allons faire la visite de village de Corrosol.

Anse de Colombier, île Fourchue, île Chevreau

Samedi, c'est le jour des tortues "terrestres". Tout d'abord au village de Corrosol une camion benne à béton stoppe au milieu de la route. Le conducteur descend pour sauver d'un écrasement certain un bébé tortue qui avait entrepris de traverser la voie. Lors de notre promenade nous observerons dans la nature deux autres tortues molokoïs adultes (tortue charbonnière).
Pour notre part c'est à une allure de tortue que nous nous rendons à la plage de Colombier. Il faut dire que la route alterne côtes et pentes comme de vraies montagnes Russse. Les piétons sont rares, très rares. Arrivée au point de vue au-dessus de l'Anse de Colombier la vue est magnifique. En face de nous émerge l'île de Fourchue et au loin nous appercevons Saint Martin. Au nord, plus près de la côte ce sont les îles Chevreau, Frégate et Toc Vers. Il nous aura fallu 1h pour parcourrir les 3 km qui mènent de Corrosol à Colombier. Le retour sera à peine plus rapide car il faut ménager les genoux qui souffrent dans les descentes.
Finalement une bonne baignade autour du bateau dénouera tous les muscles endoloris.


La suite...

 


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