Le lac sacré

 Notre prochaine étape se situe à Anvorano. Il y a une légende sur ce village :
Un vieil homme à bout de force demanda de l'eau aux habitants du village. Alors que tout le monde le renvoyait une femme lui donna de quoi se désaltérer. Le vieil homme, certainement un dieu, lui demanda de s'éloigner du village. Il noya le village et transforma les habitants en crocodiles.
Depuis les descendants de la femme se chargent de la protection des crocodiles. Des cérémonies et des sacrifices de zébus ont lieu régulièrement pour honorer les dieux et les ancêtres.


Lieu du sacrifice

Chants rituels

Avant de nous rendre au lac, notre chauffeur a acheté de la viande de zébus pour sacrifier au rite cérémonial. Bien sūr il faut payer son écot pour emprunter la piste qui mène au cratère englouti. Sur la rive, quelques villageois et des enfants participent et claquent des mains en chantant pour attirer les crocodiles.


Crocodile
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Attiré par le bruit et les morceaux de viande lancés au bord du lac par notre guide un gros saurien fini par montrer ses modestes quenottes (là, je plaisante). La bestiole étant rassasié et le reste de la viande offerte aux participants, il est temps de penser à nos estomacs.


Sortie de classes
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Après un repas rapide au snack 17 à Anvorano Nord, où le patron essaye de nous fourguer gratuitement, contre 20 euros, des dents de crocodile nous reprenons la route. C'est l'heure de la sortie des classes, les élèves et les collégiens envahissent la rue.


Baignade
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A Ambilobe nous retraversons le gué. C'est la fin de l'après-midi et les villageois font leur toilette et la lessive dans la rivière. Les jeunes s'éclatent et font des pirouettes dans l'eau.


Gué
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Juste après notre passage le chauffeur d'un camion reste emboubé. Heureusement les gens viendrons mettre des pierres dans les ornières pour qu'il se tire de ce mauvais pas.
La nuit tombe alors que nous sommes encore sur la route. A la sortie ou à l'entrée des villages un policier en binôme avec un fonctionnaire local contrôle le passage des "zones économiques". Il n'est plus possible de voir les trous et les pièges de la route. Il faut avoir une bonne connaissance des passages difficiles pour conduire en sécurité. Les seules lumières visibles sont celles des flammes des braseros des femmes qui font la cuisine au feu de bois devant la porte de leur case.
Nous arrivons à l'hôtel Ankifi, un jus rafraîchissant de bienvenue nous est offert. Nous prenons possession de nos bungalows avant d'aller manger au restaurant de l'hôtel. Nous profitons d'un spectacle de danse donné pour un groupe d'Italiens de passage. Après un repas, plutôt moyen, nous regagnons nos logements.
A savoir que si, au milieu de la nuit, on n'y voit plus rien, ce n'est pas parce qu'on est devenue aveugle ! mais que l'électricité est coupée pour économiser l'energie...

 


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