Journal de bord de Nemo de Marine

Novembre 2021, petite sortie vers les îles du nord

Dimanche 21 novembre, au petit déjeuner nous constatons que de gros poissons sont venus s'abriter sous l'annexe, surement des barracudas. A Saint Barthelemy certaines espèces sont interdites à la pêche, requins, raies...et bien sur les tortues marines.
Aujourd'hui nous chaussons nos baskets pour nous rendre à Gustavia. Le port est à une quarantaine de minutes.
Arrivés en ville nous sommes déçus car la plupart des magasins sont fermés. Les portes du super marché sont également closes, le magret de canard prévu pour midi va se transformer en langue de boeuf sauce madère de chez Hénnaff. Nous trouvons tout de même une boulangerie où acheter du pain.

Avant de rentrer à bord, épuisé par cette nouvelle marche, nous allons prendre un verre au bar de l'oubli. Le prix des boissons nous laisse pantois mais nous sommes tout de même à Saint Barthélémy!
Dans l'après midi des zodiaques viennent installer une bouée dans le chenal de Gustavia. Nous assistons peu après à l'arrivée de la cata-cup régata. La ligne d'arrivée est juste sur le tribord du bateau. C'est le dernier jour de la course. Nous assistons à de belles manœuvres des concurrents qui veulent passer la ligne en premier. Certains catamarans viennent virer de bord juste derrière notre voilier.

Saint Barthélémy, Anse de Colombier

Lundi 22 au mercredi 24, nous nous déplaçons pour aller mouiller dans l'anse de Colombier. Cette anse est en forme de fer à cheval. Les mornes qui la cernent sont abrupts. Un sentier monte de la plage au fond de l'anse pour rejoindre la route en haut de la colline. L'intérêt de se mouillage est la faune aquatique qui foisonne dans cette réserve naturelle protégée.
Des tortues de toutes les tailles viennent reprendre leur souffle à la surface. Une petite exploration sous-marine nous permet de les observer brouter dans les herbiers. Il y a aussi des raies léopard qui nagent dans les fonds. Des "petits" yachts viennent passer la jounée. L'inconvénient de ce joli mouillage est l'abscence de commerce et de réseau. Les accros de Facebook, WhatSapp et autres applis ne restent pas longtemps.

En soirée les yachts rentrent leur toboggan et autres jeux d'eau puis ils s'illuminent. Leur propriétaire ne semblent pas préocupés par les économies de carburant.

Mardi, au petit déjeuner nous remarquons deux petits "requins" qui se disputent un bout de pain tombé d'un bateau. Comme nous partons faire une nouvelle exporation sous-marine nous les retrouvons en train de nettoyer la coque du bateau.
Pendant notre plongée nous verrons quelques tortues, des petites raies et de petits bancs de poissons.

Mercredi 24, atterissage sur la plage, en annexe bien sûr. Nous grimpons les escaliers qui permettent de rejoindre le haut de la colline. De là un sentier, parfois taillé dans la roche, sinue le long du flanc du morne. Nous croisons quelques touristes français et des anglophones. Au abord d'un coin "abreuvoir" nous retrouvons des tortues molokoïs. A notre approche elles tendent le cou en espérant visiblement de la nourriture.
Arrivée à la baie des Flamands nous avons confirmation de la présence d'une épicerie "Sainte Hélen", ça tombe bien car on manque de produit frais. Après avoir fait un minimun d'emplettes nous rentrons par le même chemin.

Saint Barthélémy, île Fourchue

Jeudi 25 novembre, nous larguons notre bouée à l'anse de Colombier pour nous rendre à l'île Fourchue. L'île est à moins de 3 milles de notre position actuelle. Les conditions météorologiques sont parfaites pour les tourites qui font le tour de Saint Barthélémy, mer plate, ciel bleu et pas de vent. C'est donc au moteur que nous nous dirigeons vers notre futur mouillage. Sur ce côté de St Barth de nombreux îlets et de simples cailloux parsèment le parcours.
Nous entrons dans le mouillage de l'île Fourchue avec prudence car des roches affleurent sur notre tribord. Dans la baie des bouées sont disponibles et gratuites, ce qui est rarement le cas. Nous profitons donc de l'occasion. Egalement en fer à cheval, comme Colombier, la baie est par contre entourée de collines de roches arides. Elle ne présente pas un grand intérêt, il n'y a pas de plage mais de petites grèves de galets. Nous ne ferons pas de découverte lors de la traditionnelle plongée PMT.

Saint Martin, Grand Case

Vendredi 26 novembre au xx, après une nuit agitée nous quittons l'île Fourchue. Les grains qui sont passés dans la nuit ont laissé un ciel de plomb. La navigation vers saint Martin se fait sous le signe de la pluie, tout est gris, la mer et le ciel sont confondus, fini le beau temps. La traversée de la rade de Marigot est difficile contre la houle, notre waypoint devant Grand Case semble s'éloigner.
Finalement nous rentrons dans la baie où nous trouvons un coin abrité de la houle. Nous prenons une dernière saucée au moment de jeter l'ancre puis nous nous calfeutrons dans le carré pour prendre un en-cas et un repos bien mérité.

Samedi, le soleil est revenu. Nous allons à terre. Un nouveau ponton annexe a été installé pour les voiliers de passage. Nous sommes attirés par l'odeur des restaurants BBQ de la plage. Nous ramenons à bord des ribs et des cuisses de poulets grillés pour notre déjeuner.
En ce début de week-end les restaurants sont animés d'autant que de nombreux anguillais traversent le canal pour faire la fête côté français.

Dimanche 28 novembre, nous avons repéré la laverie de la Mer' Denise qui est toujours en activité. Nous nous y rendons pour faire la lessive, pas de machine à laver à bord.
Au bord de la plage les hôtels dévastés par le dernier cyclone ont fait peinture neuve. Les restos BBQ tournent à plein régime. Les quatre "supers marckets" du bourg sont tenus par les chinois qui vendent des produits américanisés genre pot XXL de crème à l'ail "garlic spread" à tartiner... Ici, les habitants s'expriment aussi bien en anglais qu'en français.
A midi les groupes musicaux qui animent les restaurants et les hôtels font exploser la sono sur la plage. La concurrence entre les hôtels est terrible. Ambiance très bruyante et pas géniale pour la sieste à venir.

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