Ranomafana

Mauvaise nouvelle, il semble qu'une partie de la route qui mène vers Manakara d'où nous devions explorer le canal des Pangalanes ait été emportée. Les récentes tempêtes n'ont pas épargné la côte Est de l'île et ont fragilisé les infrastructures. Nous partons tout de même vers le parc de Ranomafana où nous devions passer une nuit au retour du canal. Nous suivons donc la nationale 7 pendant une quarantaine de minutes avant de bifurquer vers l'Est. Peu avant notre arrivée au parc de Ranomafana nous avons déjà un aperçu de l'état de la route. Les bas côtés sont ravinés ou effondrés. Parfois la chaussée est descendue et le chauffeur doit franchir des "escaliers".


Chute Andriamamovoka

 

Sur le bord de la route les gens font des tas avec du sable extrait de la rivière. Le sable est vendu pour la construction des habitations. Après une halte pour admirer la chute Andriamamovoka nous arrivons à l'entrée du parc. Nous nous renseignons sur la route auprès des guides et ils nous confirment que le passage par la piste est très périlleux . Par crainte de rester bloqué sur la côte à Manakara nous décidons de nous installer à l'hôtel de Manja , à la sortie de Ranomafana.


Carrefour central

Etal


La gargotte

Raphia et perles

Avant de manger nous prenons le temps de visiter le petit bourg. Nous sommes hors saison touristique et nous ne croisons pas beaucoup de monde dans les boutiques des artisans. Les paniers en raphia ou en fibres de sisal tressées tout comme les colliers de perles ne trouvent pas preneur. Nous visitons un petit écomusée dans lequel des jeunes filles tissent des châles en soie.


Produits artisanaux

Atelier de tissage

Pendant notre repas des touristes feront une halte au restaurant. Ils sont crottés jusqu'au genoux car ils ont du pousser leur véhicule. Une femme a laissé ses chaussures dans la boue. Le chauffeur de leur minibus s'est fait une frayeur en dévalant la piste en glissade...
La région de Ranomafana est réputée pour être humide. Toutefois comme le temps semble s'éclaircir nous optons pour la descende de la rivière en kayak. La descente commence doucement au milieu des champs de cannes sauvages et de la forêt. Sur les rives, les chercheurs d'or creusent le sable à la recherche de précieuses pépites.
Les arbres du voyageur dominent la végétation dans la forêt qui bordent la rivière. Ils sont les indicateurs de la déforestation pour l'agriculture. Nous passons un premier "rapide" après que notre pilote ait vérifié l'absence d'obstacle, comme un tronc resté prisonnier des rochers, dans le cours d'eau. Nous avons juste le temps de faire quelques photos avant d'essuyer un premier grain.


Quelques obstacles

 

Après une petite éclaircie, c'est carrément le ciel qui nous tombe dessus. Nous nous arrêtons avant le franchissement du dernier rapide qui devait nous mener au village où nous attends Nirina. Le cours de l'eau s'est accéléré et c'est à pied sous une pluie battante que nous suivons la rive et grimpons le talus pour rejoindre la route. Sous le auvent de la case où nous nous abritons de la pluie nous sommes l’attraction du moment. Les enfants sortent uns à uns de la maison et un pépé vient discuter tourisme avec nous. Finalement Nirina vient nous récupérer ainsi que notre pilote et son canoë. La pluie ne cesse de tomber et nous sommes inquiets pour notre balade prévue dans le parc demain matin.

 



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