Ambatolampy, Antananarivo

Pour changer du déjeuner "pain, confiture, boisson chaude" servi dans les hôtels nous nous rendons au salon de thé Mirana car on peut y déguster de très bonnes viennoiseries. Nous accompagnons donc notre café d'excellents croissants et pains au raisins avant de prendre la route pour Antananarivo.
Deux étapes sont prévues avant notre arrivée en ville. Tout d'abord Nirina veut nous montrer comment est fabriquée la marmite malgache. Il paraît qu'il s'agit de la marmite "nationale" distribuée dans toute l'île. Nous nous arrêtons au village de Ambatolampy.
Dans la cour d'une maison les ouvriers fondent des copeaux d'aluminium déposés dans des pots en argiles sur des foyers ardents.


La fonderie

Coulage

Dans l'atelier, des hommes réalisent un moule avec une marmite "témoin" enfouie à l'envers dans du sable maintenu dans des cadres en bois. Le sable est foulé au pied pour être bien tassé. Une fois retirée la marmite laisse un vide entre les deux tas de sable. Un nouveau cadre de sable est posé par dessus pour l'espace du fond de la marmite. Sur les côtés de ce cadre deux tubes permettent de couler l'aluminium en fusion dans les espaces vide. Les cadres et le sable sont aussitôt retirés et la marmite déjà prête. Les couvercles, formés dans le sable en couches successives, sont coulés de la même manière. Le trop plein d'aluminium est récupéré pour être réutilisé. Les hommes travaillent sans masque malgré les poussières de sable et d'aluminium qui remplissent l'atelier. Dehors, un des hommes frappe avec une masse un carter de moteur pour le réduire en morceaux. Dans un atelier contiguë des ouvriers travaillent à la finition des marmites.
Au village de Behenjy nous faisons une étape gourmande pour déguster le foie gras fait sur place. "Au bon coin" le patron nous fait goûter (moyennant finance) des foies gras préparés au poivre vert, aux baies rouges, à la vanille et nature. Le tout arrosé d'un excellent vin blanc bien de chez nous pour changer des vins locaux. Le foie gras vanille nous laisse plutôt dubitatifs. Le foie gras nature est excellent.
Après ce bon repas nous reprenons la route pour Antananarivo. A l'approche de la ville, le long de la RN7 les étals sont de plus en plus nombreux. Il y a toujours les légumes, les tas de briques ou d'autres marchandises mais aussi de plus en plus d'objets artisanaux pour les touristes, maquettes ou figurines en raphia.


Quelques lémuriens

et évidemment le caméléon

Dans le centre ville d'Antananarivo la voiture est garée sous surveillance d'autres guides et nous allons faire quelques achats. Nirina nous a mis en garde contre les vendeurs ambulants et les pickpockets qui traînent en ville. Avant de rentrer à l'hôtel nous faisons une halte entre Antananarivo et Ivato au marché artisanal. Ici les touristes sont les bienvenus et comme la ville est proche les prix explosent. Il n'est pas possible de négocier tranquillement avec les marchands dont les boutiques sont alignés des deux côtés de la route. Nous repartons quand même avec une boîte en palissandre au couvercle en marqueterie payé deux fois son prix mais avec en cadeau 10 brins de vanille. Renée a enfin trouvé une boîte sans Tintin et Milou. Proche de l'hôtel du cheval blanc, où nous passons notre dernière nuit, il y a une petite boutique de souvenirs qui propose les mêmes articles pour bien moins cher. Nous liquiderons ici nos derniers ariarys et quelques euros car la boutique propose de beaux objets en bois et cornes de zébus, des tableaux en papier antaimoro, de plus le patron est très sympathique.
Après une nuit tranquille, le chauffeur de l'hôtel nous dépose à l'aéroport d'Ivato pour notre retour vers Mayotte.

 



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