Journal de bord de Nemo de Marine - Pages 1,2,3,4,5,6,

Statia, St Kitts et Nevis, Montserrat, mai 2019

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Mercredi 22 mai, nous quittons Sint Maarten vers 7h00, direction plein sud vers 'Statia' Sint Eustatius. Nous jetons l'ancre à Oranje baii puis allons faire notre clearance auprès l'immigration et de la koninklijke maréchaussée car Sint Eustatius est une "commune" Néerlandaise, notre pavillon de courtoisie est aux couleurs de la Hollande. Nous payons 35$ pour les formalités puis nous nous rendons au bureau du national park où nous payons les nuits au mouillage, soit 20$ pour deux nuits sur ancre car il n'y a plus de bouée. Nous récupérons quelques cartes de l'île et des sites de plongée. Le mouillage est aussi rouleur qu'à Philipsburg.

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Mercredi 22 mai, Statia , nous quittons Sint Maarten vers 7h00, direction plein sud vers 'Statia' Sint Eustatius. Nous jetons l'ancre à Oranje baii qui est encombrée de tankers. Nous allons au port faire notre clearance auprès l'immigration et de la koninklijke maréchaussée. Sint Eustatius est une "commune" Néerlandaise, notre pavillon de courtoisie est aux couleurs de la Hollande. Les fonctionnaires sont installés dans un conteneur climatisé. Nous payons 35$ pour les formalités. Manque de bol il faudra revenir avant de partir car ils n'acceptent pas le in et out en même temps. Ensuite nous nous rendons au bureau du national park où nous payons les nuits au mouillage, soit 20$ pour deux nuits sur ancre car il n'y a plus de bouée. Nous récupérons quelques cartes de l'île et des sites de plongée. Le mouillage est aussi rouleur qu'à Philipsburg.

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Jeudi 23 mai, malgré une envie de quitter ce mouillage désagréable nous descendons à terre pour visiter le bourg. Celui-ci est construit au pied du volcan Quill et se divise en deux parties, la ville basse en bord de mer et, au-dessus la ville haute. Nous logeons la ville basse puis nous empruntons une petite route pavée pour rejoindre la ville haute. Deux barrières empêchent les chèvres de passer par là. Sur les panneaux il est mentionné « Don't let the goats in, no matter what they tell you ! ». ne pas laisser entrer les chèvres, en aucune façon, quoiqu'elles vous disent!
Les maisons en ville sont très colorées. Elles sont construites en bois ou en briques. Les rues du centre ville sont pavées. Une entreprise française spécialisée dans les travaux acrobatiques consolide la falaise sur laquelle est construit le fort Oranje. Les remparts du fort avec vue sur la mer sont interdits au public.

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Renée repère un manguier et demande l'autorisation de cueillir deux mangues qu'elle ramènera au bateau.
Nous montons vers le volcan en traversant des quartiers moins exotiques que le centre ville. Finalement nous redescendons à la recherche des ruines d'anciens bâtiments, une ancienne église en restauration près d'un cimetière, the Dutch Reformed Church, et la synagogue Honen Dalim. Nous trouvons un super market pour faire quelques emplettes et nous rejoignons le bord de mer pour manger dans un petit restaurant.

Vendredi 24 mai, nous allons réveiller l'immigration à l'aide d'un téléphone relié directement à leur bureau, nous devons patienter un peu pour formaliser notre départ qui ne peut se déclarer que 6 heures avant au maximum.
Au retour vers le bateau, panne d'essence au milieu de la baie, et un peu d'exercice physique avec les pagaies s'impose pour rallier le voilier. Assez vite, une jeune femme au volant d'une annexe vient nous apporter son aide (en français) et nous remorque jusqu'au voilier.
Un quart d'heure plus tard nous levons l'ancre pour rallier l'île de Saint Kitts à 22 milles. Nous mouillons devant la ville de Basse Terre près de l'entrée du port de Zante. Le mouillage y est tout aussi rouleur qu'à Statia.

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Samedi 25 mai, Saint Kitts , descente à terre pour trouver un douanier débonnaire. Les questions sont posées par l'intermédiaire du logiciel de traduction de son téléphone portable. Il nous indique où se trouvent les locaux de l'immigration. Ces bureaux étant fermés nous allons faire un petit tour de la ville.
A 10h retour à la zone duty free du port Zante pour rencontrer dans les bureaux de l'immigration une dame qui nous aboie dessus en anglais tout en discutant au téléphone et avec un autre skipper venu faire ses formalités. C'est fort désagréable, en plus on doit payer.

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Dans la matinée, nous levons l'ancre pour traverser la baie et mouiller dans une endroit plus sympa. Nous le trouvons à White House Bay, une petite baie suffisamment protégée de la houle. Christian va aussitôt vérifier l'ancrage car nous sommes sur un plateau corallien. Malgré des fonds avoisinant les 6 mètres, l'eau est claire mais il n'y pas de poissons en vue. Même les fous qui font du rase mer ne plongent pas.
Dans la soirée les coasts guards viennent faire le tour du mouillage, ils contrôlent un catamaran puis se dirigent vers notre bateau. S'engage alors une conversation surréaliste : bla bla bla check-in, can you speak slowly, please ? Oh ya, I d'nt understand, you are welcome... coté douaniers : mais quelle langue ils parlent ? (nous on est persuadés de parler anglais)
Finalement, dépités ils nous disent que : all is all right puis repartent vers Basse Terre.

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Dimanche 26 mai, enfin une nuit « à plat » nous sommes bercés par un petit clapot. Dans la matinée nous amarrons l'annexe à un ponton tout neuf annexé à un « restaurant ». Hier soir c'était la fête, les tables sont en place mais c'est le désert « dock closed ». Nous nous rendons à pieds à la nouvelle marina de Saint Christophe Harbour. Nous longeons un lac salé, le chemin est bordé d'une végétation très sèche et de buissons de cotonniers.

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Le complexe du port est tout récent et il y a juste deux yachts et deux voiliers amarrés sur les grands pontons en béton.
Sur place on trouve deux boutiques dont une de produits gourmets et un petit bar qui vend des sandwiches et des boissons. Au retour nous croiserons la route de trois singes venus grappiller des restes de nourriture au restaurant du ponton et qui repartent vers les bois.

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Comme nous n'avons pas trouvé de restaurant digne de ce nom pour la fête des mères nous préparons un repas traditionnel à bord. Dans les boîtes de conserve il y a de la langue de boeuf à la sauce madère qui va très bien s’accommoder avec des pommes de terres réduites en purée.
Renée, contente d'avoir pu contacter les enfants trouve malin de faire un selfy avec le capitaine en arrière plan (qui surveille l'annexe).
Après le ménage et la lessive il nous reste à préparer la longue route de 8 milles qui doit nous mener à l'île soeur, Nevis, demain matin.

Nevis

Lundi 27 mai, petite manœuvre de précision pour décrocher l'ancre qui s'est prise à contre entre deux têtes de corail. On désengage d'abord la chaîne et Renée met la marche arrière pour extraire l'ancre. L'opération de passe bien et nous voilà libérés pour notre navigation vers Nevis. Une heure et demi plus tard nous nous amarrons à une bouée devant la plage de Charlestown où se trouve un grand complexe hôtelier. Le mouillage sur ancre est interdit. La plage est déserte.
Nous allons visiter le bourg dans l'après midi. Le ponton annexe est en partie détruit mais nous prenons le risque de l'utiliser. Le bord de mer est sympa mais la petite bourgade est sans d'intérêt. Pour la bouée nous devons payer trois nuits minimum au port, 64 EC$ soit environ 20 €.

Mardi 28 mai, nous reprenons la mer pour rallier l'île de Montserrat à 33 milles. Après une navigation passée à régler les voiles sans arrêt, nous atterrissons à Little Bay qui est le point d'entrée de l'île depuis que la capitale plus au sud, Plymouth, a été ensevelie sous les cendres de La Soufrière. Le port ne nous inspire pas confiance. Les bouées sont occupées par les barques des pêcheurs et le seul voilier au mouillage roule beaucoup. Nous nous rabattons sur Rendez-vous bay où deux bateaux ont jeté l'ancre. Nous jetons notre ancre derrière le voilier "Soupina". Edgar vient nous inviter à prendre un café, nous acceptons l'invitation avec plaisir. Toutefois, nous ne passons pas la soirée ensemble car nous sommes fourbus et épuisés. De plus, au vue des conditions météorologiques prévues pour la fin de la semaine nous comptons poursuivre dès demain notre route vers la Guadeloupe.

Nevis

Mercredi 29 mai, nous quittons Montserrat pour la Guadeloupe à 54 milles. Edgar nous appelle sur la VHF. Il a décidé de partir également, il fera route vers Deshaies. Nous nous retrouverons certainement, la semaine prochaine, aux Saintes ou à Marie Galante.
Nous remontons au nord, cap sur Antigua pour aller chercher le vent, puis nous virons de bord et nous longeons la côte ouest de Monserrat. Nous restons à la limite de la zone d’exclusion maritime. Au sud de l'île les larges coulées de cendres « ash flows » sont bien visibles. Nous tirons ensuite un long bord en direction de la Guadeloupe. Après une bonne journée de navigation nous mouillons à 17h sous le ciel gris de Malendure.

 


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