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Livre d'or

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Grande Comore

Karthala

  Le massif du volcan karthala, dont la dernière grosse éruption remonte à 2005, occupe le sud de l'île de Grande Comore. Son sommet culmine à une altitude de 2361 mètres. Des hauteurs de Moroni il faut compter 6 à 7 heures pour arriver jusqu’au cratère. Il faut ajouter 2 heures de plus pour redescendre au camp de base, à 1600 mètres, s'il n'est pas possible de dormir au sommet, en raison de mauvaises conditions météorologiques.

Pour éviter la chaleur et arriver avant les nuages qui couvrent souvent le massif dans l'après-midi, nous partons à la lumière des lampes frontales vers 5 heures du matin. La piste longe les petits murets d'enclos cultivés puis s'enfonce dans la forêt. Le chemin rocailleux ne laisse pas de répit et grimpe en permanence. Les goyaviers sauvages cèdent peu à peu la place à une forêt humide. Les troncs d'arbres sont couverts de mousses et de plantes épiphytes, fougères et orchidées. Après 3 heures de marche des bosquets moins touffus remplacent la forêt. Une nouvelle heure de marche nous permet d'atteindre le camp de base.

Les tentes transportées par nos guides-porteurs la veille sont déjà montées. Après une petite halte, et une collation, une partie du groupe poursuit sa route vers le sommet du volcan.

Au bout de deux heures et demi de marche, de crêtes en crêtes, nous arrivons au bord de la caldeira. Nous descendons une petite falaise pour rejoindre le cratère. Au fond de celui-ci nous apercevons les fumerolles qui témoignent de l'activité volcanique.

Nous faisons un pique-nique et prenons un peu de repos sur place. Nous avons enfilé des vêtements chauds car ici la température a chuté d'une dizaine de degrés.
Il nous faudra 2 heures supplémentaires pour descendre jusqu'au camp de base. Après un ti'punch et un repas chaud pris autour d'un feu de bois tous le monde est content de se glisser au chaud dans les duvets. Il est à peine 20 heures, mais la journée a été rude.

La nuit les vaches se sont invitées, sans discrétion, autour des tentes. Elles doivent être nyctalopes car elles n'ont pas fait de dégât.
Au petit matin tout le monde est sur pied et en forme pour la descente vers Moroni. Après le petit déjeuner champêtre nous reprenons la piste.

La pluie commence malheureusement à tomber de plus en plus drue. Le chemin se transforme peu à peu en ruisseau et les pierres deviennent glissantes. A chaque pas il faut prendre garde où nous posons les pieds mais impossible d'éviter de tremper les chaussures. Sous les k-ways les sacs restent heureusement au sec. A déplorer un "dessemelage" compensé par une bonne paire de sandales de marche.
Au bout de trois heures et quart de descente nous arrivons au village. Nos porteurs se partagent les derniers gâteaux et fruits secs puis des taxis de passage nous ramènent à Moroni.

 

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